Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) définit des mesures d’hygiène pour la prévention des principales maladies infectieuses en population générale. Récemment, cette instance a publié un rapport relatif à l’établissement d’une liste de maladies infectieuses prioritaires.
Pour mener à bien ce travail, la méthode retenue a été l’analyse décisionnelle multicritère recommandée par l’European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC). Une liste de 95 entités (maladies ou groupes de maladies infectieuses) a ainsi été arrêtée par 17 experts du HCSP. Pour procéder au classement de ces entités, 10 critères d’évaluation ont notamment été définis : potentiel d’émergence et de diffusion, incidence, létalité, impact individuel, impact sociétal, impact sur les populations socialement vulnérables, impact sur le système de santé, besoins non pourvus en matière de prévention, de traitement curatif et de vigilance sanitaire (soir 2 critères quantitatifs et 8 critères qualitatifs).
Ainsi, 14 entités ont été identifiées comme hautement prioritaires par le HCSP. On y retrouve la maladie X de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), définie comme une affection épidémique hypothétique due à un agent pathogène inconnu. Dans la liste se trouvent aussi les infections liées à des bactéries multirésistantes aux antibiotiques, preuve de l’importance de l’antibiorésistance s’il fallait le rappeler. Sont présentes également les fièvres hémorragiques virales, l’ensemble des viroses respiratoires, les arboviroses transmises par les moustiques, les infections invasives à méningocoques et à pneumocoques, les maladies à prions, la rage ou encore la tuberculose.
Notons que cette étude confirme les choix préconisés sur les priorités de recherche définies par l’ANRS-MIE ou sur les priorités de surveillance épidémiologique internationale recommandées par l’OMS.