Kenny Oberlé
UMR 1300 BIOEPAR (Oniris VetAgroBio / INRAe)
Biologie Epidémiologie et Analyse de Risque
en santé animale
Equipe APPIFISH
Antibiorésistance Pouvoir Pathogène Infectiologie
chez le poisson
Contact :
kenny.oberle@oniris-nantes.fr
Dates-clés :
Depuis 2020
Chargé d’enseignement et de recherche contractuel puis maître de conférences au sein de l’UMR 1300 BIOEPAR
2013-2020
Chef de projets puis responsable R&D en laboratoire pharmaceutique vétérinaire
2009-2012
Doctorat à l’université de Rouen
Liens utiles :
Parole à Kenny Oberlé, Maître de conférence à l’UMR 1300 BIOEPAR.
Quel est votre formation et quel rôle avez-vous aujourd’hui au sein de l’équipe APPIFISH de l’UMR BIOEPAR ?
Je suis diplômé d’un doctorat en microbiologie de l’Université de Rouen dont les travaux ont porté sur l’antibiorésistance de bactéries d’origine fécale isolées de rivières.
Les compétences acquises dans ce domaine m’ont permis d’intégrer un laboratoire pharmaceutique vétérinaire pendant 8 ans dont les 4 dernières en tant que responsable du service R&D. Au cours de cette expérience, j’ai pu enrichir mes connaissances à propos des problématiques sanitaires dans le domaine vétérinaire.
Cela m’a ensuite aidé à être recruté au sein d’Oniris VetAgroBio en tant que chargé d’enseignement et de recherche contractuel puis comme maître de conférences. Dans cette fonction, mes missions de recherche au sein de l’UMR BIOEPAR consistent à étudier la résistance aux antibiotiques et la virulence de bactéries (Aeromonas, Lactococcus, Pseudomonas, etc.) isolées des environnements piscicoles (eau, truites arc-en-ciel, etc.).
J’assure également des missions d’enseignement en bactériologie générale et médicale ainsi qu’en immunologie pour les promotions de 2e et 3e année du cursus vétérinaire.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre expertise et les sujets de recherche sur lesquels vous travaillez actuellement ?
Actuellement, je suis impliqué dans plusieurs projets de recherche notamment pour tout ce qui concerne le volet génomique (structurale et/ou fonctionnelle). L’un de ces projets a été financé par le plan Ecoantibio 2 – Projet VacEasy – et a pour objectif principal de promouvoir la vaccination dans les élevages piscicoles en évaluant des formules et des protocoles vaccinaux améliorant la faisabilité technique.
Dans ce cadre, je contribue à mieux comprendre la diversité génétique et antigéniques des bactéries en utilisant une approche génomique. Les données collectées (diversité, antibiorésistance) permettront d’améliorer les pratiques vaccinales et de raisonner l’usage des antibiotiques pour lesquels des échecs thérapeutiques sont observés dans les élevages piscicoles.
En parallèle, mes activités d’enseignement en bactériologie sont un bon moyen de sensibiliser les futures promotions de vétérinaires à la problématique de l’antibiorésistance en complément des apprentissages théoriques.
En quoi AMR-Env est-il pour vous le réseau idéal pour faire le rapprochement entre résistance aux antimicrobiens et environnement ?
Le poisson est un animal influencé par son environnement aquatique avec notamment l’apport de bactéries antibiorésistantes par les rejets humains et/ou d’animaux terrestres. Ces populations bactériennes peuvent interagir avec celles hébergées par le poisson et être à l’origine de transferts génétiques dont de nombreux éléments scientifiques restent à élucider.
Notre équipe à récemment rejoint le groupe AMR-Env et plus largement le méta-réseau PROMISE que nous avons perçu comme une vraie opportunité de travailler avec d’autres acteurs luttant contre l’antibiorésistance. L’une des forces de ce réseau est la capacité à être informé plus rapidement sur de nombreux sujets (scientifique, réglementaire, politique publique) avec la mise en place de veille hebdomadaire par exemple.
Propos recueillis par l’équipe de coordination du méta-réseau PROMISE en avril 2025.
Un grand merci à Kenny Oberlé pour sa participation.