Xavier Bellanger
UMR 7564 LCPME (CNRS)
Laboratoire de Chimie Physique et Microbiologie pour les Matériaux et l’Environnement
Contact :
xavier.bellanger@univ-lorraine.fr
Dates-clés :
2014
Nomination en tant que Maître de conférences à l’Université de Lorraine
2013-2014
ATER à l’Université de Lorraine
2011-2013
Post-doctorant au CNRS
Stabilité et transfert de gènes de résistance aux antibiotiques dans des environnements anthropogénisés et Bioperception, toxicité et stabilité des points quantiques d’oxyde de zinc
2009-2011
Post-doctorant à l’Institut Pasteur
Développement d’un nouveau système de recombinaison spécifique à un site pour une thérapie génique plus
Liens utiles :
Parole à Xavier Bellanger, Docteur en Génomique, Maître de conférences à l’Université de Lorraine.
Quel est votre parcours ?
Mis à part quelques mois passés à l’University College London durant ma thèse, j’ai réalisé tout mon parcours académique à Nancy Université, devenue depuis 2012 l’Université de Lorraine. Après une Licence en Biologie Cellulaire et Physiologie, j’ai effectué un Master en Génétique et Microbiologie, avant de poursuivre en Doctorat de Génomique dans la Laboratoire de Génétique et Microbiologie UMR 1128 (désormais UMR DynAMic).
J’ai ensuite effectué un premier Post-Doctorat au sein de l’Unité des Agents Antibactériens de l’Institut Pasteur (Paris) avant de revenir à Nancy dans un laboratoire que je ne connaissais alors pas, le LCPME (Laboratoire de Chimie Physique et Microbiologie pour les Matériaux et l’Environnement UMR 7564). Après deux Post-Doctorats dans ce laboratoire et un bref passage par le Laboratoire Interdisciplinaire des Environnements Continentaux UMR 7360, j’ai été recruté comme Maître de Conférence au LCPME et à la Faculté de Pharmacie de l’Université de Lorraine.
Quel est votre principal sujet de recherche et quelles missions assurez-vous au sein de l’Université de Lorraine ?
Depuis mon Master, le fil rouge de mes travaux de recherche est l’étude de la dynamique des génomes bactériens au travers des mécanismes de transferts horizontaux de gènes, conjugaison ou transduction principalement. Je travaille donc sur des éléments génétiques mobiles, tels que les plasmides conjugatifs ou les ICE, et étudie leurs transferts dans l’environnement. Les gènes d’antibiorésistance étant très fréquemment véhiculés entre bactéries par ces éléments mobiles, mes travaux se sont naturellement portés sur cette résistance et le problème de santé publique qui y est associé.
Au sein de l’Université de Lorraine, je suis notamment impliqué dans les enseignements de microbiologie médicale et biotechnologie, et suis responsable des travaux pratiques de microbiologie et d’immunologie en Faculté de Pharmacie. Je suis aussi membre du Conseil et de la Commission Recherche de ma Faculté. J’assure enfin la responsabilité du double cursus Pharma+ ENSAIA qui permets chaque année à quelques étudiants en Pharmacie de suivre également les enseignements de l’École Nationale Supérieure en Agronomie et Industries Alimentaires et donc de devenir également Ingénieur, le plus souvent dans la spécialité Biotechnologie.
Quelle est votre implication au sein de AMR-Env et en quoi ce réseau est une force selon vous ?
Je me suis impliqué dans AMR-Env dès que nous avons été sollicités par nos collègues de l’UMR 1092 RESINFIT car il me semblait évident que les chercheurs français étudiant la présence et la dissémination de l’antibiorésistance dans l’environnement manquaient d’un réseau structurant pour collaborer plus facilement et mieux porter vers le public et les décideurs les messages et informations que nos travaux font émerger. Je pense que nous sommes tous convaincus que l’environnement joue un rôle clef dans l’émergence et la propagation de l’antibiorésistance mais nous avons besoin de mutualiser nos efforts si nous voulons que les résultats de nos recherches puissent faire bouger les pratiques d’usage des antibiotiques ou de traitement des déchets et effluents.
Mon activité au sein d’AMR-Env, en vue notamment de proposer un protocole simple et normalisé de caractérisation du niveau d’antibiorésistance dans l’environnement, m’a conduit, avec Didier Hocquet et Christophe Dagot, à participer à un groupe de travail sur ce sujet au sein du Réseau européen d’information et d’observation sur l’environnement (EIONET) de l’Agence Européenne de l’Environnement. Nous tentons ainsi de souffler à l’oreille des législateurs européens pour les conseiller quant à la mise en place d’une future directive visant à évaluer le niveau d’antibiorésistance dans les eaux de surfaces.
Propos recueillis par l’équipe de coordination du méta-réseau PROMISE en août 2024.
Un grand merci à Xavier Bellanger pour sa participation.